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L'antre de SAGRAT
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16 octobre 2009

Le Royaume d'Endemor: la Bataille de Gurkas épisode 6

  -Ah Ah Ah!Pauvres mortels impétueux! Vous ne pouvez rien contre moi avec vos minables petites épées!

  -C'est ce qu'on va voir! hurla Arkhonos en se ruant sur Galen-Rhâ. Malgré la violence et la rapidité de son attaque, il ne réussit même pas à effleurer le monstre qui ricanait toujours. Sigismond s'évertuait en vain à tirer des flèches qui ricochaient sur le cuir du démon tandis que Godeffroy, avec sa lance, essayait de la tenir à distance de Hugues qui farfouillait dans ses affaires.

  -Ca y est, je l'ai! dit Hugues en sortant une sorte d'arbalète avec six canons alignés à l'horizontale.

  Il pointa l'arme vers le cou du monstre et cria:

  -Ecartez-vous!

  Une sourde déflagration se fit entendre et six billes d'acier partirent en même temps vers le cou du monstre. Le sourire de Galen-Rhâ s'était figé. Il se transforma vite en grimace de douleur lorsque sa tête se détacha de son corps et roula au sol. Arkhonos courut auprès de la bête pour vérifier qu'elle était bien morte. Le corps ne bougeait plus mais la tête, quant à elle, poussait des hurlements de douleur.

  -Soyez maudits, misérables humains! Remettez ma tête en place sur mon corps et je vous épargnerais!

  -Non! dit Calder. Il faut enterrer la tête et laisser pourrir le corps. Arkhonos saisit la tête et la jeta dans un vulgaire trou qu'il se mit à remplir de terre que Calder bénissait au fur et à mesure.

  -Pourriture humaine, vermines, vous me le payerez, vous...Beuargl!

  Le démon se tût lorsqu'Arkhonos mit la dernière pelletée de terre avec son bouclier. Son corps se mit à bouillir et se transforma en cendres. Galen-Rhâ alias Kayna s'était éteinte.

  Arkhonos se retourna brusquement et courut vers le corps de Nicolas qui gisait dans une mare de sang, entouré de Sigismond, Godeffroy et Hugues.

  -Nicolas, dit Arkhonos, ouvre les yeux!

  Nicolas ne bougeait pas. Arkhonos reprit:

  -Chevalier Nicolas de Couraud, c'est un ordre!

  Nicolas entrouvrit les yeux et essaya de prononcer une parole qui fût directement étouffée par une gerbe de sang. Malgré la douleur, il continua:

  -Mes...parents..mort au...combat...

  -Ils sauront que tu as vaillament défendu leur liberté au péril de ta vie, je te le jure!

  Nicolas sourit et dans un dernier spasme se vida de son sang par la bouche et décéda dans les bras d'Arkhonos qui versa une larme de rage et de douleur. Ils mirent Nicolas en terre et partirent juste après que Calder ait béni sa sépulture. Ils sortirent de la forêt sans rencontrer d'autres Khorangars mais les visages étaient ternes et les coeurs emplis de tristesse et de désespoir. Le moral de la petite troupe était au plus bas.

  Pendant ce temps à Gurkhas, tout le monde ignorait le drame qui venait de se jouer et tentait tant bien que mal de résister aux assauts des hordes Vikings assoiffées de sang. Le Capitaine Gurdan était dans sa tente, en train d'étudier une carte de la bataille qui se déroulait et essayait d'anticiper les prochaines attaques des hommes de Ravaziel. Un de ses lieutenants fit irruption et dit:

  -Chevalier Gaspard au rapport Capitaine.

  -Quelles sont les nouvelles, Chevalier?

  -Selon nos estimations, nous avons occis environ cinq mille Vikings durant ces deux jours.

  -Parfait! dit Gurdan.

  -Mais nous avons aussi perdu deux mille hommes...

  -Quoi, deux mille! Nous ne tiendrons pas comme ça jusqu'au retour du commandant Arkhonos, s'il revient un jour. Fais convoquer tous les chefs de troupes. Nous allons changer de tactique.

  -Bien Capitaine, dit le Chevalier Gaspard.

  Et il se retira, laissant Gurdan seul avec ses pensées et avec sa pipe d'Opium, seul remède capable de calmer ses douleurs dues aux griffes empoisonnées du Troll qu'il avait jadis affronté. C'était cette dépendance à l'Opium qui l'avait empêché de devenir Commandant comme Arkhonos. Mais il se fichait de tout cela. Le plus important pour lui était de servir son Roi quel que soit son grade. Et aujourd'hui était un grand jour: il avait sur ses épaules le poids de la responsabilité de l'armée du Royaume, dernier rempart à la chute d'Endemor. Les huit chefs de troupes entrèrent dans la tente.

  -Messieurs, dit Gurdan, je vous ai convoqués pour vous annoncer un changement radical de tactique.

  -Quel est-il? dit le Baron de Grimm, chef des troupes de Choc du Royaume, les Trompe-la-Mort.

  -Si nous restons terrés ici, nous serons exterminés jusqu'au dernier. Nous avons déjà perdu deux mille hommes. J'ai donc décidé d'inverser les rôles: nous allons attaquer leur campement et les assiéger, dit Gurdan. L'effet de surprise nous donnera un gros avantage. Vos troupes de Choc partiront en première ligne, Baron Grimm. Je suis persuadé qu'avec votre force de frappe, vos troupes créeront une brèche qui nous permettra de pénétrer dans leur camp et de les massacrer de l'intérieur jusqu'au dernier. Qu'en pensez-vous, Baron?

  -Je pense que tout ceci n'est que pure folie, Capitaine. Mais si le Commandant Arkhonos vous a donné le commandement de son Armée en vous faisant entière confiance et en nous demandant d'obéir à vos ordres, nous obéirons, dussions-nous en périr.

  -Sages paroles, Baron. Je sais que ma décision risque d'être lourde de conséquences, mais je reste persuadé que c'est l'unique solution qu'il nous reste pour venir à bout de cet ennemi nettement supérieur en nombre. De combien d'hommes disposez-vous, Baron?

  -Il me reste environ huit cents Trompe-la-Mort. Accordez-moi le commandement des deux cents Chevaliers Noirs du défunt Capitaine Kurtz et je vous garantis une percée des lignes ennemies qui restera gravée dans les annales de l'Histoire.

  -Accordé Baron.

  -Je pense parler au nom de tous en disant que nos pertes seront lourdes, très lourdes. Je pense que c'est la dernière fois que nous nous verrons tous. Alors buvons une coupe d'Hydromel en l'honneur de la bataille de demain.

  Les neuf hommes levèrent leurs coupes et dirent de concert:

  -A Endemor! Sang et Tripes!

  Et ils vidèrent leurs coupes d'un trait.

                                                               A suivre...

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