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L'antre de SAGRAT
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22 novembre 2011

Céréales qui leurrent suite et fin

  7h40. Ayant fini de me doucher et m'étant habillé, je filai vers le garage à la recherche de la grosse pince-monseigneur de mon père. Elle me permit de faire sauter le cadenas du coffre. Le vieux devait être un peu cinglé quand même! Il y avait de quoi repousser une petite armée dans ce coffre Fusils de chasse, fusil à pompe, colts, automatiques, uzi, de quoi dézinguer la moitié des flics de l'état. Mais mon but était autre.

  Je pris l'uzi avec un chargeur de rechange car il était petit, maniable et pouvait parfaitement se dissimuler sous un pull. Je sciai aussi le canon du fusil à pompe pour pouvoir le rentrer dans mon sac et terminai en prenant un automatique permettant de faire pleuvoir 15 gouttes de métal incandescent avant de devoir être rechargé. Je le glissai dans ma ceinture, contre mon pénis, comme dans tous les clips de gangsta-rap. Tiens, j'aimerais bien en rencontrer un aujourd'hui de ces bouffons et lui montrer qu'on peut se servir d'un flingue sans être obligé de le tenir à l'horizontale comme un gros con!

  J'étais quasiment prêt. Il ne manquait que la touche finale. Je nettoyai la lame de mon couteau, passai une ficelle dans l'étui et me l'accrochai dans le dos, parfaitement indiscernable une fois mon sac d'école sur l'épaule.

  L'école. Le mot était lâché. Là était ma véritable mission. Il savait qu'elle était pervertie par tous ces connards de fils à papa avec leurs grosses bagnoles, leurs fringues hors de prix et leur cocaïne et Il m'avait élu, moi, Tim Sharway, pour leur faire connaître l'antichambre de l'Enfer avant qu'ils ne se retrouvent au purgatoire pour expier leurs péchés.

  8h00. Je ne devais pas montrer mon excitation aux autres et soufflai pour me calmer quand le bus scolaire arriva. Je montai et m'installai à l'arrière, seul, comme tous les jours. Personne ne faisait attention à moi et c'était tant mieux! Je suis sûr qu'une lueur perverse brillait dans mes yeux à cet instant.

  Le bus s'arrêta devant la Jefferson High School à 8h15. Les cours commençant à 8h30, tout le monde n'était pas encore là mais j'apercevais celui que je voulais châtier en premier: Tom Bower.

  Il était de dos et ne me vit pas arriver. Quand je lui ai tapé sur l'épaule pour qu'il se retourne, ses enfoirés de copains riaient déjà en l'imaginant me démolir pour l'avoir importuné dans une conversation d'une importance sûrement capitale du style hockey ou gonzesses.

  En m'apercevant, son visage devint écarlate et il voulut me balancer un crochet du droit, mais il n'en fit rien, car juste après la détonation, la moitié de son visage fut emportée. Des hurlements se firent entendre un peu partout dans l'établissement. Clac-clac! fut le seul bruit que put encore entendre Timmy Cho, jeune asiatique de 18 ans et meilleur ami de Tom, car dans la foulée du rechargement, je l'expédiai s'écraser contre le mur 3 mètres plus loin, d'une décharge fulgurante qui me vrilla le bras. Son ventre avait éclaté comme une poire blette. Ses intestins ressortaient par le trou dans son dos. Un masque de terreur était figé sur son visage. Il était mort avant de toucher le mur!

  J'abandonnai le fusil à pompe car je ne m'étais pas imaginé la douleur que j'éprouverais à cause du recul. N'ayant vu que des acteurs s'en servir, je pensais qu'il suffisait de le tenir fermement et que ça irait. Mon cul! Mon bras était endolori et cette douleur ne faisait que décupler la rage qui était en moi.

  Je sortis donc l'uzi et commençai à déverser du plomb sur cette foule de jeunes en panique qui courraient dans tous les sens en hurlant. Ils étaient pathétiques. Je m'émerveillais de les voir tomber comme des mouches, certains se tenant le ventre, d'autres voyant leur jambe se détacher au niveau du genou, essayant de ramper pour échapper à leur destin. Mais rien n'y fit. Je m'approchai d'eux et sortai mon automatique afin de les achever sans dépense de cartouche inutile. Une balle suffisait.

  Le carnage dura 7 minutes. A 8h22, je n'avais plus de cartouches. Je crois que j'ai abattu 17 de ces moutons galeux avant d'être à cours de munitions. Il pouvait être fier de moi! Ma mission était un franc succès. Je mis en route le lecteur de mon I-Phone pour entendre encore et encore "Tue-Les-Tous". Ma mission n'était donc pas terminée.

  C'est à cet instant que je la vis, recroquevillée sous une table, la magnifique Tina Wilkins. Je m'approchai d'elle doucement. Elle tremblait et n'osait me regarder. A ce moment, j'ai trouvé approprié de lui sortir la réplique du T-800 dans Terminator 2, "Prends ma main si tu veux vivre". Mais plutôt que d'accepter, elle se mit à hurler et à se débattre comme une diablesse. Je lui collai aussitôt une claque dont jamais je ne me serais cru capable. Voyant que jamais elle ne comprendrait mon geste et mon amour, je me mis à pleurer à chaudes larmes en sortant mon couteau de son étui Elle hurla de plus belle quand la lame pénétra son vagin et remonta jusqu'au sternum. A la fin, ce n'étaient plus que gargouillis et borborygmes, mais plus de cris.

  J'étais fatigué, las de tous leurs cris. Je m'assis sur un banc en posant mes coudes sur la table et en prenant ma tête à deux mains. Je remis une dernière fois mon I-Phone en marche pour réécouter l'enregistrement. Des larmes d'incompréhension perlèrent sur mes joues. J'ai pris mon couteau, le posant contre la table, la pointe sur ma gorge, et je me suis affaissé d'un coup. La lame est ressortie à la base de mon crâne et il en était fini du Tueur de Jefferson High School.

  En arrivant sur place, l'inspecteur John Flagherty ôta l'oreillette de l'I-Phone de Tim Sharway et dut se concentrer pour comprendre ce qu'il écoutait. Avec en bruit de fond le ronronnement d'un vieux réfrigérateur, la seule chose qu'il entendit fut le célèbre "Snak-Crack-Pops" des non-moins célèbres Rice Krispies.

 

                                         FIN

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