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L'antre de SAGRAT
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1 octobre 2009

Le pays des rêves

  il était une fois, un petit garçon de huit ans qui s'appelait Tommy. Ce n'était pas un enfant comme les autres. Il n'aimait pas jouer avec ses camarades d'école. Il préférait rester seul et s'évader dans un monde imaginaire qu'il avait naïvement nommé "Le pays des rêves".

Ses parents s'inquiétaient pour lui et essayaient de lui donner un maximum d'amour pour qu'il cesse de rejeter la réalité. Mais cela ne fonctionnait pas. Tommy s'évadait de plus en plus souvent dans son pays imaginaire.

  Par une belle nuit d'été, le sparents de Tommy l'avaient envoyé se coucher tôt. Il n'était pas fatigué. Il ne réussissait pas à trouver le sommeil. Soudain, il aperçut une faible lueur émanant de sous les draps au pied de son lit. Le petit garçon était intrigué. Il décida d'aller voir ce que c'était et s'enfonça sous les draps. La lueur paraissait lointaine. Tommy se mit à ramper. Il n'avait jamais remarqué que son lit était si grand! Enfin, il arriva face à la source de lumière. Elle sortait du trou de la serrure d'une toute petite porte qui se trouvait au fond de son lit!

  Tommy n'hésita pas et ouvrit la minuscule porte. Soudain, il fut comme aspiré par la lumière et se mit à rapetisser jusqu'à avoir la taille nécessaire pour passer la porte. Il ferma les yeux de peur. Quand il les rouvrit, il était au centre d'une clairière bordée de majestueux sapins, hauts comme des immeubles de quatre étages. Tommy connaissait bien cette clairière. C'était son havre de paix lorsqu'il visitait le pays des rêves. Sauf que là, pas question d'imaginer. Tout était bien réel!

  Tommy savait qu'en sortant de la clairière, il tomberait sur un village où du chocolat et des bonbons étaient distribuée en permanence aux enfants. Il s'empressa de se lever et d'y aller.

  Arrivé dans le village, le jeune garçon savait exactement où aller. Il arriva sur la Grand-Place où un lutin distribuait des sucres d'orge par poignées entières. Il tendit la main pour attraper ses bonbons quand le lutin lui attrapa la main. Il l'avait reconnu et avisait tous les autres villageois que Tommy, créateur de leur pays, était parmi eux. Une foule de lutins arriva pour l'acclamer et le porter à bout de bras.

  C'était le plus beau jour de sa vie. Il se sentait enfin chez lui et s'ouvrait aux autres. Les lutins le traitait tel un Dieu. Il se gavait de bonbons, gâteaux et chocolats, sans que l'on ne lui fasse la morale et sans avoir mal au ventre ou aux dents. C'était décidé, Tommy ne quitterait jamais le pays des rêves, son pays.

  Les jours passaient et Tommy vivait une vie que chaque enfant a un jour rêvé de vivre. Mais tout à coup, il ressentit un grand vide: ses parents lui manquaient! Il demanda donc à un lutin qu'il le conduise à la porte pour qu'il aille rendre visite à ses parents et leur dire que tout allait bien. A partir de cet instant, les choses changèrent. Les couleurs vives s'estompèrent, la joie des lutins se transforma en morosité, les bonbons et les gâteaux avaient un goût de moisi. Mais surtout, le regard des lutins à son égard avait changé. D'admiration, il était passé à animosité. Les lutins n'acceptaient pas qu'on puisse vouloir s'échapper du pays des rêves.

  Tommy le comprit et décida de s'enfuir tant qu'il était encore temps. Il ne reconnaissait plus rien. Le village était en ruines, les papillons et les petits oiseaux étaient devenus d'immondes insectes grouillants et des corbeaux noirs comme la nuit. Mais il réussit quand même à retrouver la clairière et la minuscule porte. Les lutins avaient remarqué son absence et courraient vers lui en hurlant. Leur visage était changé. Ils avaient l'air très méchants. Tommy n'hésita pas et ouvrit la porte. Il s'évanouit...

  Le petit garçon fut réveillé par le doux baiser de sa maman sur son front. Il se leva d'un bond et tira ses draps pour voir si la porte était toujours là. Rien! Avait-il rêvé? Les évènements s'étaient-ils vraiment passés? Il ne le saurait jamais! Mais ce jour là, Tommy comprit que le meilleur des mondes était la réalité, parfois difficile il est vrai, mais qu'avec le baiser d'une mère, tout mauvais moment finissait par disparaître.

                                                                                   FIN

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