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L'antre de SAGRAT
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9 avril 2009

Le secret de Mezydon-Labith Episode 5

  Après deux jours de marche entrecoupés de pauses où chacun vaquait à ses occupations, c'est-à-dire, relire pour la énième fois le Livre des Sorts Elémentaires pour Larry Podfess, tenter d'expliquer à Gheul-Tâh comment une femme de cent vingt kilos portant la barbe et la moustache pouvait être un symbole sexuel chez le Peuple Nain pour Fomahn, baver en pensant à ce qu'il pourrait bien faire à toutes les donzelles qu'il rencontrerait grâce au trésor pour Sagrat et brouter l'herbe tout en marmonnant dans sa barbe pour Labith, ils arrivèrent enfin devant les portes de Mézydon-Labith.

  -Nous y voila enfin, dit Larry Podfess. Trouvons le vieux fou qui nous amènera à ce satané bouquin et tirons nous pour profiter de notre récompense. C'est que je commence à avoir les bourses lourdes à la longue, moi!

  -Du calme, gamin, dit Sagrat. Ne va pas ameuter toute la ville avant d'en savoir un petit peu plus sur les dangers qui nous attendent.

  -Il a raison, s'exclama Fomahn.

  -Ouaip, ajouta Gheul-Tâh.

  -Bêêêh! conclu Labith.

  Après quelques secondes de silence sur cette remarque pleine d'à-propos du démon-bouc, Sagrat reprit:

  - Il faut que nous nous fondions parmi la populace locale, sans se faire remarquer. Labith, que peux-tu nous dire des us et coutumes des gens d'ici? Des choses à ne pas faire ou ne pas dire sous peine d'offenser les gens?

  -Et bien par exemple, tout le monde se découvre pour se saluer, même les gens portant une perruque la retirent pour saluer leurs congénères. Ou alors, il y a ce fait de société qui veut que le baise-main lors d'une rencontre avec une demoiselle ou une dame soit proscrit et remplacé par une franche main aux fesses. Ou encore, après un repas en société qui s'est voulu copieux et fort agréable au palais, la seule façon polie de le faire savoir à votre hôte, est de lâcher la flatulence la plus fournie que vous puissiez faire.

  -Euh...fit Sagrat, tu es certain de bien connaître les coutumes de cette ville, parce que là, franchement...

  -Qui sème la terreur depuis plus de deux siècles dans cette ville, toi ou moi? Ne t'inquiète pas, je sais de quoi je parle.

  -Ok, si tu le dis, je te fais confiance.

  S'adressant au reste de ses compagnons:

  -Les gars, je compte sur vous pour peloter le plus de culs possible et de lâcher un maximum de caisses après la bouffe histoire de se fondre discrètement dans la population, ce qui facilitera la récolte d'indices pour mener à bien notre quête.

  -Hoï! répondit en choeur la troupe de demeurés qui lui servait d'équipiers.

  Sur ce, ils entrèrent jusque dans les entrailles de la ville, histoire de trouver une auberge bien cradingue où les ivrognes foisonneraient car tout le monde sait bien que c'est avec eux que l'on déniche les meilleures informations et ragots en tous genres lorsque l'on mène une enquête ou tout autre chose de cet acabit. Leur longue déambulation les mena devant l'auberge du "Cocher qui fouette". Ils s'arrêtèrent devant la porte pour examiner les lieux extérieurement avant de se décider d'y entrer.

  -Ca m'a l'air parfait, dit Sagrat.

  -Ouais, cradingue à souhait, rajouta Larry.

  -On entre, dit Gheul-Tâh. J'ai tellement faim que je serais capable de manger sur la tête d'un pouilleux.

  -Alors prépare-toi à être exaucé, dit Fomahn en ouvrant la porte.

  Ils pénétrèrent dans ce qu'en temps normal ils auraient pris pour une porcherie s'ils n'avaient pas lu le panneau dehors spécifiant que c'était bel et bien une auberge. Ils s'installèrent à une table plus ou moins propre (tirant surtout vers le moins...) et appelèrent l'aubergiste. Un homme ressemblant à un raisin sec géant avec une bosse dans le dos et un amas gluant de ce qui devaient être des cheveux s'avança vers eux en boitant.

  -Je suis Cocher l'aubergiste. Vous voulez quoi?

  -Ca schlingue, dit doucement Larry Podfess à Fomahn.

  -Rappelle-toi, le "Cocher qui fouette"...

  -Oh putain, marmonna Larry. Jamais auberge n'aura aussi bien porté son nom!

  -Alors, vous êtes là pour becqueter ou pour me regarder dans les yeux comme des jeunes pisseuses? demanda Cocher.

  -Nous prendrons des poulets et du boeuf, annonça Sagrat.

  -Y a que des fayots à la couenne de porc, répondit sèchement l'aubergiste.

  -Ok! Va pour les fayots!

  -Sans couenne pour moi, dit Larry. Je me sens végétarien tout à coup.

  -Et vot' bestiau là, y peut point rester ici. C'est un établissement public ici, fit Cocher.

  -Bien que l'on puisse remarquer tout de suite à quelle classe d'auberge nous avons affaire, je peux vous assurer que notre bouc ne dérangera en rien votre clientèle triée sur le volet, lui répondit Sagrat sur un ton ironique que ne comprit pas l'aubergiste.

  -Ouais bin vaudrait mieux, lança Cocher. Sinon y aura pas que de la couenne de porc avec les fayots la prochaine fois!

  Et l'affreux être mi-homme mi-raisin sec s'éloigna en bougonnant.

  -Mais ma parole, c'est qu'il voudrait me bouffer ce con, dit Labith.

  -Faut dire que t'es quand même plus appétissant que la couenne de porc, dit Larry avant de hurler lorsque son mollet fût happé par les dents du démon-bouc.

                                                                                 A suivre...

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Commentaires
L
elle est longue cette histoire ? parce que je trouve les épisodes très courts ! à moins que ce ne soit qu'une impression parce que ça me passionne !
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